« Souverainetés et Résiliences : Vers un Nouvel Équilibre Mondial »
Tanger, mercredi 27 novembre 2024
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Honorable assistance,
Je suis heureux de prendre part à cette 16ème édition du Forum MEDays.
Je garde encore, le souvenir des éditions précédentes, notamment celle de l’année dernière, au cours de laquelle, le Grand Prix MEDays m’a été remis par le Jury de l'institut AMADEUS.
A cette occasion, permettez-moi tout d’abord, d’adresser à notre très cher Frère, Sa Majesté le Roi Mohammed VI,ainsiqu’à l’ensemble des autorités marocaines, toute notre gratitude, pour leur accueil chaleureux et fraternel auquel nous sommes accoutumés, et pour toutes les bonnes dispositions prises, pour rendre notre séjour aussi agréable que fructueux.
Permettez-moi également, de rendre un hommage mérité à notre Frère, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, et de lui renouveler mes chaleureuses félicitations pour la dimension prise par l'identité et la diplomatie bilatérale et multisectorielle du Royaume du Maroc.
Je salue ainsi le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, au sein du continent africain qui a permis au Royaume du Maroc, de reprendre sa place méritée, de puissance africaine, dont nous sommes fiers.
Je tiens enfin à féliciter notre frère Brahim Fassi Fihri, Président Fondateur de l’Institut Amadeus, ainsi que l’ensemble des organisateurs de ce Forum, qui devient chaque année le rendez-vous d’échanges incontournable des acteurs et des décideurs des pays du Sud notamment ceux du continent africain.
Je leur adresse nos chaleureuses félicitations, pour la bonne organisation de ce Forum et le bon déroulement de nos travaux qui présagent, j’en suis convaincu, des conclusions pertinentes et des résultats à la hauteur de toutes nos attentes.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La thématique retenue cette année, « souveraineté et résilience : vers un nouvel équilibre mondial », nous offre l’opportunité de discuter des défis auxquels est confrontée le monde dans son ensemble et l’Afrique en particulier, notamment ceux liés à la géopolitique actuelle, marquée par des tensions croissantes et un ordre international bousculé, qui appellent à la recherche de solutions urgentes pour permettre à nos pays, de faire face à tous ces chocs et à ces crises et pour maintenir la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde,
La résilience dont nous avons besoin aujourd’hui, est celle qui permettra à nos États de s’adapter et de surmonter ces défis tout en préservant leur souveraineté, constamment remise en cause par les bouleversements qui secouent le monde, notamment l’Afrique, confrontée aux défis endogène et exogènes.
La guerre en Ukraine, le génocide en cours à Gaza, où les victimes, par dizaines de milliers sont en majorité des civils innocents, notamment les femmes et les enfants ainsi que les attaques meurtrières menée par Israël contre les civils au Liban, tout comme les conflits internes dans de nombreux pays africains doivent cesser et laisser la place, non pas à des rivalités entre grandes puissances mais à un dialogue constructif, susceptible de favoriser un nouvel équilibre mondial et une collaboration plus équitable.
A cet égard, je salue l’accord négocié à l’initiative de pays occidentaux entre Israël et le Hezbollah et j’exprime l’espoir que le cessez-le-feu entré en vigueur ce mercredi permettra d’arrêter l’escalade de la violence et l’effusion de sang, empêcher l’expansion des hostilités et faire respecter la souveraineté de tous les pays.
Plus que jamais, il est urgent de mettre un terme aux affres subis par le peuple palestinienet d’aller vers une solution juste et durable, fondée sur le droit international et les résolutions pertinentes des Nations Unies,en vue de parvenir à l’existence de deux États, israélien etpalestinien, vivant côte à côte et en parfaite sécurité.
C’est ainsi que les Nations, notamment celles du « Sud-global » seront à même de relever les défis de la sécurité alimentaire, de la transition énergétique, de l’innovation technologique et de la gestion des crises environnementales.
Permettez-moi, sans prétention aucune, de passer ce message à ceux qui font la guerre et de leur dire : la guerre ne se gagne jamais et elle est toujours jugée par une personnalité morale, un juge incorruptible et sévère qui s’appelle l’Histoire. Nous devons ainsi penser aux générations futures.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Nous sommes ici, pour adopter des stratégies communes pour nos pays et leur permettre de faire face à un paysage géopolitique changeant.
Nous avons également le devoir de façonner un avenir où la souveraineté des États est sauvegardée et où les défis mondiaux sont abordés de manière collaborative, constructive et positive.
J’espère, que de nos échanges et de nos débats surgiront des pistes qui permettront aux pays du « Forum Sud » de se positionner, de réfléchir et d’agir, en vue de contribuer à l’émergence d’un monde plus stable, équilibré et résilient.
La souveraineté et la résilience de nos Etats et de nos institutions sur le continent, régulièrement mise à mal dans de nombreux pays du continent dépendent de notre volonté politique et de notre détermination à résoudre les conflits existants et prévenir les guerres, les différends et les dangers futurs.
Cela exige l’action préventive, par la voie diplomatique et la médiation, pour s’attaquer aux causes profondes des problèmes et ainsi empêcher les conflits et les crises de se reproduire.
L’Union des Comores appelle au respect du principe de la souveraineté des Etats et à des actions communes allant dans le sens du renforcement de nos capacités institutionnelles.
Et c’est pourquoi, mon pays, l’Union des Comores, qui a toujours soutenu l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc sur le Sahara, se réjouit ainsi de la reconnaissance par les puissances du monde et tout récemment par la France, de la souveraineté marocaine sur le Sahara, réaffirmée devant le Parlement marocain, par Son Excellence, le Président français Emmanuel Macron.
Nous espérons que cette issue, nous permettra de trouver une solution au différend territorial qui oppose mon pays à la France sur l’ile comorienne de Mayotte, dans l’esprit de dialogue qui s’est créé entre les parties comorienne et française, pour leurs intérêts et à l’exemple de la sagesse qui a prévalu dans le récent accord sur la restitution par le Royaume Uni, de la souveraineté des iles Chagos, à la République de Maurice.
Nous continuerons par ailleurs, à apporter notre modeste contribution aux efforts engagés en communs, pour promouvoir le développement, la paix, la stabilité et la sécurité qui sont à la fois, un objectif et un droit pour tous les peuples y compris les peuples africains.
Nous soutiendrons les initiatives nobles qui visent la préservation de la souveraineté et de la résilience de nos Etats, pour que notre continent puisse occuper la place qu’il mérite dans le concert des Nations.
Pour terminer, je réitère mes chaleureuses félicitations et mes encouragements à l'institut AMADEUS et à tous les organisateurs et partenaires des éditions du MEDays qui ont fait de ce Forum, un carrefour où nous, responsables étatiques, décideurs politiques et économiques, leaders mondiaux et experts, pouvons nous rassembler pour réfléchir et agir ensemble, en vue de bâtir un meilleur avenir commun et construire un monde plus résilient face aux crises multiformes qui le secouent, un monde plus multilatérale où la souveraineté des États sera toujours respectée.
Je souhaite plein succès aux travaux de cette 16ème édition du Forum MEDays et je vous remercie de votre aimable attention.
