Le Sommet d’Accra sur les réparations qui s’est ouvert ce mardi 14 novembre dans la capitale ghanéenne, fait suite à la décision de l'Assemblée des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine, adoptée à l’unanimité en février 2023, à Addis-Abeba, de constituer un front uni pour faire avancer la cause de la justice et le paiement des réparations aux Africains.
Rappelant la page sombre que constitue l'histoire de l'esclavage et du colonialisme en Afrique, le Président a exprimé la nécessité de regarder l’histoire en face, afin que des mesures concrètes puissent être prises, pour réparer les dommages causés.
« Des millions d'Africains ont été arrachés de force à leurs familles, à leurs foyers, à leur culture, à leur langue et à leur histoire, ce qui a entraîné des conséquences incommensurables qui continuent d’affecter nos populations encore aujourd'hui » a affirmé le Président.
Mais pour le Président AZALI, la réparation ne doit pas être vue uniquement du point de vue financier, mais doit englober des initiatives plus larges telles que la promotion de l'éducation, l’équité, la justice et l’égalité face aux opportunités de développement durable.
Pour le Président, la réparation doit également venir d’une restructuration du système international qui serait plus équitable pour l'Afrique, à l’instar de l’accession récente de l’UA au G20. Il a rappelé, à cet égard, le souhait légitime de l’Afrique d’avoir un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
« Ces demandes vont de pair avec notre volonté commune de réformer les ordres financiers, économiques et politiques internationaux actuels, qui ne sont malheureusement, que trop peu représentatifs du nouvel échiquier mondial », a indiqué le Président.
Avant de finir son propos, le Chef de l’État a appelé au lancement d’un plan ambitieux sur les réparations, un plan qui pourrait prendre la forme d’un financement de l’industrialisation du continent, afin que les matières premières africaines puissent être transformées en Afrique, un plan qui pourrait servir de soutien à l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF.
« En construisant un front uni pour faire avancer la cause de la justice et le paiement des réparations aux Africains, nous jetons les bases d'une société plus équitable et plus inclusive », a conclu le Président.