Communiqué à l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse

Publié le 03 Mai 2024
Communiqué  à l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse

 La nouvelle édition 2024 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters Sans Frontières place l’Union des Comores à la 71ème place sur 180, un gain de 4 places, en une année. Le Baromètre publié annonce que depuis le 1er janvier 2024,  aucun journaliste ou collaborateur n’a été agressé, encore moins, détenu. 

A l’échelle mondiale, les cinq indicateurs qui composent le score des pays démontrent que cette année l’indicateur politique enregistre une chute vertigineuse.

En Union des Comores, les périodes électorales sont particulièrement propices aux abus venant de tous bords et visant les professionnels de l’information. 

        Cela fait une décennie depuis quel’information se diffuse essentiellement sur le WEB, plus particulièrement sur les réseaux sociaux, avec son lot de fakes news,  de désinformations et de publications de contenus contraires à l'éthique journalistique. 

C’est ainsi qu’un nouveau Code de l’information garantissant les droits des journalistes a été adopté en 2021 et la Commission Nationale de la Presse et de l’Audiovisuel, jouant les fonctions d’observation de l’éthique journalistique est à pied d’œuvre pour corriger le désordre du paysage médiatique, pour une professionnalisation du métier et une plus grande liberté des journalistes.

RSF alerte qu’en 2024 « dans toutes les régions du monde, les élections à venir laissent présager des pressions très fortes envers les journalistes ».

Cependant, l’Union des Comores se réjouit, de sa part,  des efforts accomplis cette année et encourage les journalistes et les organes de régulation mis en place à œuvrer en faveur de la finalisation du dispositif législatif et réglementaire, pour une amélioration de l’état de la liberté de la presse.

 Aujourd’hui, le CNPA qui a démarré le monitoring de la presse, est capable de collecter, analyser et évaluer les informations diffusées dans les médias, pour en surveiller la conformité avec les règles de régulation et évaluer l'équité et l'équilibre médiatique.

Il est, en effet, désormais possible, en 2024, après des années d’errements de détecter les fake news et les campagnes de désinformation en temps réel, prévenir la diffusion de discours haineux, stopper la diffamation et enfin analyser les évolutions de l'opinion publique.

En outre, les travaux d'attribution de la carte de presse vont incessamment démarrer et seront suivis d’une vaste campagne en direction des médias, afin qu’ils se conforment à la règlementation.

Enfin la régulation des réseaux sociaux sera au centre de la réflexion en 2024 pour garantir une information pluraliste, indépendante et crédible.